On the road again
On the road again
Goin' places that I've never been
Seein' things that I may never see again,
And I can't wait to get on the road again
Cette chanson country super connue de Willie Nelson décrit parfaitement ce plaisir que j'ai à prendre la route. Il n'y a pas si longtemps, je parlais de mon engouement pour la marche, mais parallèlement, j'aime tout autant monter en voiture et filer à l'aventure. Ou que ce soit. A ce titre, le message délivré dans le dernier Pixar "Cars" est tout à fait d'actualité pour moi: ce n'est pas tant la destination qui compte, que le voyage. Aujourd'hui nous ne prenons plus vraiment le temps de rouler pour le plaisir, mais uniquement pour gagner du temps, au lieu de profiter d'un beau soleil, fenêtre ouverte. C'est bien vrai, prendre sa voiture (ou monter en moto, ou prendre le train, ou le car) peut être un réel enchantement (si on évite les bouchons et les places de parking impossibles à trouver lol!)
Marcher à pied, c'est bien pour penser, réflêchir, et voir son quartier ou son environnement de près. Rouler, c'est une invitation à l'évasion, à voir le monde sous un angle plus large. La vue ressemble à un traveling de cinéma, les perspectives deviennent presque hypnotiques (les champs de fleurs semblent toubillonner à toute allure par exemple). Quand on roule assez longtemps, on voit défiler les paysages, aux couleurs et formes si diverses, on quitte les métropoles pour pénétrer des petits villages pittoresques et rejoindre la pleine campagne. On découvre des panoramas exceptionnels (la première apparition de la mer, les falaises ou autres plaines s'étendant à perte de vue). On voit la météo changer, passer de la pluie au beau temps, du lever au coucher du soleil. Sans compter ces fichus nuages qui ont tendance à prendre des formes hallucinantes quand on y regarde de près (les toits panoramiques aident beaucoup). Et pour ma part, il y a le bas côté qui prend aussi des formes bizarres: qu'il s'agisse d'herbe, de cailloux, de goudron... avec la vitesse, celui-ci a toujours pris la forme d'un dragon, "mon dragon", qui m'accompagne partout où je vais. Avec lui, je me suis toujours senti moins seul. Enfin la route, c'est un formidable terrain d'observation de la nature humaine: on trouve tous les types de véhicules (du pot de yahourt à la 406 tunée), et tous les types de conducteurs (le pépé qui roule à deux à l'heure et gêne tout le monde, le chauffeur aggressif, la femme qui roule pas droit, le motard qui roule à 300 à l'heure sans casque etc..). Assez fascinant quand on prend le temps de bien regarder.
Ah qu'est-ce qu'on a pu rouler et délirer dans ce van...
Pour le reste, la chanson "Sur la route" du dessin animé Dingo & Max, résume bien le plaisir de prendre la route. Partir pour atteindre un but, un objectif qui nous tient à coeur. Le plaisir d'écouter de la musique en regardant un paysage, prendre le temps de discuter avec son passager, les petites pauses imprévues pleines de surprises. J'ai toujours aimé les films ayant pour thème un "road trip", ces voyages où le trajet parcouru compte autant que la destination. C'est souvent lors de ceux-ci qu'on s'amuse le plus, avec tout l'imprévu que celà comporte: les arrêts resto, les motels miteux, les crevaisons ou autre pépins mécaniques. C'est là qu'on partage et qu'on apprend à connaître ses coéquipiers. J'adore, tout comme les symbôles des grandes épopées routières: la Route 66, les grands camions et les grandes autoroutes américaines s'étendant à perte de vue.
Voilà, c'est tout ce que j'ai à dire à propos de ça. ;-)