Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
My World - by GM
5 septembre 2006

La grande boucle

Tout comme la Tour Eiffel, ou le Sacré Coeur, le périphérique reste une icône à part entière de l'univers parisien. Mais à la différence des monuments célébrés unanimement, le périph', comme on aime à l'appeler, divise ses habitués, provoque la fascination jusqu'à l'énervement le plus extrême. C'est sans doute cela sa spécificité, participer à la vie et au stress des parisiens, mêler son côté pratique indéniable à des inconvénients majeurs. Mais on ne peut affirmer avoir vécu l'expérience de Paris sans l'avoir emprunté au moins une fois!

k178_7866

C'est sûr, le périphérique, sorte d'autoroute à 3 ou 4 voies encerclant Paris (avec des sorties régulières vers le centre de la ville, ou les embranchements extérieurs), propose un concept intéressant, tant couper par la ville, aussi beau que ce soit, est parfois contraignant. En période calme, relier un bout à l'autre de la capitale ne prend qu'une dizaine de minutes, c'est alors imbattable. Mais voilà, les périodes calmes, il faut les trouver, et elles sont rares: je ne comprends pas pourquoi, mais des fois, vers 15h, je trouve le périph bouché dans les deux sens, sans accident, et je me dis alors "mais où vont tous ces gens??" Idem à 10h, à 12h, à 17h... clairement, il n'y a que le week-end en matinée, et la nuit qu'il est un tant soit peu dégagé, et encore, il ne faut jamais se fier aux apparences... Bref, quand le périph est bouché, le même trajet prend alors au moins 45 minutes. Et le problème, c'est qu'on ne le sait qu'une fois dessus! Ben oui, au lieu d'installer des panneaux indicatifs aux entrées des différentes portes, non, les services de Paris ont préféré installer ces panneaux sur le périph lui-même. Autant dire que s'insérer sur le périphérique relève du risque permanent: comme la boîte de chocolats de Forrest Gump, on ne sait jamais sur quoi on va tomber! Mais c'est ça aussi, la vie d'aventurier. Et croyez moi, quand c'est embouteillé, mieux vaut avoir le coeur bien accroché. Le pas à pas, avec accélération/freinage intempestif, rien de tel pour faire monter le stress et la tension en moi, même si j'essaie de rester zen, de déconnecter complêtement de ce qui m'entoure. Je mets de la musique, j'essaie de penser à autre chose, et surtout, je prie pour que les panneaux indicatifs se trompent dans la durée indiquée: on peut toujours rêver, ça arrive plus d'une fois! Mais je crois bien que le pire, c'est quand le temps de parcours semble plutôt honnête, et qu'en cours de route arrive un grand ralentissement, suite à un accident. Aussi dommage que cela puisse être pour le conducteur impliqué, je peux affirmer que tout le monde le maudit à cet instant "T" (sauf si c'est trop grave bien sûr). Il y a des fois je me pose vraiment des questions: comment provoquer un carambolage à 70 km/h? Il doit vraiment y avoir des inconscients. Enfin bref... ces embouteillages peuvent donc être particulièrement stressants, que vous ayiez un rendez-vous urgent, un avion à prendre, ou une grande envie de faire pipi lol! Vous commencez à avoir chaud? Ouvrir la fenêtre pourrait être une bonne idée, sauf que la cacophonie des pots d'échappements mêlés aux klaxons, en plus de l'odeur et de la pollution qui vous entourent devient vite invivable. Et je ne parle même pas des passages sous les tunnels, où les décibels sont amplifiés et raisonnent contre les parois... arghhhhh!! Ajoutez à celà les voitures qui doublent sans clignotants ou déboulent sans crier gare par les multiples entrées du périph, les énormes camions qui mangent imperceptiblement sur la voie annexe (qui se trouve être comme par hasard la votre!), les motards qui vous dépassent à 200 km/h, les travaux d'été ou de nuit inattendus, qui ferment certaines zones et vous dévient à travers des banlieues qui vous sont inconnues, les sorties mal indiquées ou peu accessibles, ou bien encore la fameuse interrogation qui subsiste après 20 ans passés dans cette ville: "pour moi c'est le périph intérieur ou l'extérieur???". Vous aurez ainsi un petit aperçu des nombreux désagréments susceptibles de vous arriver.

20050107

Cependant, tout n'est pas perdu. Comme je l'ai dit, le périph peut vraiment être utile, et pratique. Y rouler quand c'est fluide, comme en soirée, ou un dimanche matin ensoleillé, est un vrai bonheur. C'est bien moins joli que le centre de Paris c'est vrai. Mais on peut y rouler plus vite, sans feux de croisement, et découvrir certaines icônes qu'on ne verrait pas autrement. Sur le périph sud, on peut passer sous le Parc des Princes, au dessus de la Seine, à côté de l'Aquaboulevard, du siège de TF1, du stade Charléty, ou encore au dessus de plusieurs gares ferroviaires. Au nord, on trouve ce petit côté Hongkongais, avec des publicités géantes et des marques au néon sur la plupart des immeubles bordant la route. C'est aussi la route du voyage, qui mène à l'aéroport Roissy Charles de Gaulle, peuplée de panneaux promouvant les grandes compagnies aériennes. On y longe aussi le Palais des Congrès de Paris, ou encore ces deux gratte-ciels qui me font toujours penser au World Trade Center. Et à la différence du centre de Paris, la route ici, monte et descend à sa guise, laissant souvent apparaître de superbes panoramas de la ville et sa banlieue.

tours

Paris ou New-York? ;)

Le centre-ville ou le périphérique. Comme pour la pub sur "boire ou conduire", ici aussi, il faut choisir. Choix cornélien si il en est, que je dois faire à chaque fois que je vais ou reviens de Disneyland. Le mieux est de varier, selon ses envies, ses humeurs et son temps disponible. Hum, à vrai dire, c'est surtout une question de risque, de hasard et de suspens. La vie à Paris, c'est vraiment une aventure!

periph2

Publicité
Publicité
Commentaires
My World - by GM
Publicité
My World - by GM
Publicité