(Film) Borat, leçons culturelles sur l'Amérique...

Mi-fiction, mi-faux-documentaire en caméra cachée, Borat est certainement la comédie la plus drôle de l'année, le film le plus burlesque et déjanté qu'il nous ait été donné de voir depuis longtemps.

Borat est donc un reporter vivant au Kazakhstan. Sous l'impulsion du ministère national, il est envoyé aux Etats-Unis pour faire un reportage sur le mode de vie américain et ramener ainsi au peuple un enseignement très précieux. Mais une fois à New-York, Borat a le coup de foudre, par télévision interposée, pour Pamela Anderson dans Alerte à Malibu. Tombé amoureux (traduisez: il veut se la faire!), il décide de continuer le reportage tout en traversant les Etats-Unis d'Est en Ouest à la conquête de la belle blonde siliconnée. Parti de ce pitch délirant et totalement improbable - et pourtant c'est vrai! - c'est alors un véritable road movie délirant auquel on assiste, tout au long duquel Borat interagit avec un panel de personnes représentant les différentes facettes de l'Amérique: le vendeur d'armes, la communauté gay, les racailles de banlieues chaudes, les familles puritaines, la ligue féministe, les fans de rodéo, les fraternités étudiantes, les fervents catholiques...

Autant de rencontres prétextes à des scènes à se tordre de rire. Choc des cultures assurées. Borat ose tout, dit tout, se permet tout. Et de façon complêtement décomplexé, puisque il ne fait qu'appliquer sa culture chez autrui, une culture assez... libérée et libertine il faut dire ^^. Les expressions des gens autour de lui, parfois gênés, offusqués ou carrément scandalisés, sont absolument tordantes. Et encore plus quand on sait que l'acteur s'est fait passer pour un véritable reporter étranger lors du tournage. Ainsi, beaucoup de scènes du film pourraient être considérées comme de la caméra cachée! Les acteurs n'en sont pas, ce sont des gens qui ont pour ainsi dire été piégés, leurs réactions ne sont pas écrites!!

Si on apprécie autant le personnage, c'est donc pour son franc-parler et sa capacité à assumer le film de bout en bout, depuis l'aspect "vieille production khazaque" jusqu'à la description comico-sordide de son pays, ou bien les scènes les plus folles (souvent axées sur le sexe, je dois le préciser). Sacha Baron-Cohen, l'acteur incarnant Borat, ne s'est pas fait que des amis et on comprend pourquoi. Les kazaques, les juifs, les russes ou bien sûr les américains s'en prennent plein la tête et le plus souvent à leurs dépends. Mais c'est ce qui est drôle. Que ce soit les dialogues bien crûs et énoncés naturellement, ou les situations les plus cocasses dans lesquelles nous entraîne Borat, on rit souvent, et parfois aux larmes. Succès unanime en salle, et mérité.

Comments

[melie_tigrou]

merci pour ce résumé, il me donne encore plus envie de découvrir le film.
le theme du choc des cultures est un peu "classique" mais tout ce que j'ai pu lire ou voir de Borat m'intrigue, ca a l'air vraiment fendar tout en etant sérieux... ahh vivement le week end ! (oui je ne vais au ciné que le week end, et alors? :-p )