Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
My World - by GM
13 avril 2007

(Film) Sunshine

sunshine

Sérieux, ça fait pas film de série Z sortie direct en vidéo?

Malgré un marketing horrible et trompeur, nous sommes bien loin avec ce film du blockbuster estival type Armageddon ou Deep Impact. C'était d'ailleurs prévisible, Danny Boyle oblige, ce film est beaucoup plus centré sur la psychologie des personnages, avant de verser dans de la sf grand-guignolesque saupoudrée de huit-clos horrifique. Et c'est là que le film part en sucette...

Sunshine parle donc comme son nom l'indique, du soleil. Celui-ci se meurt en 2057, et un équipage est envoyé pour placer en son coeur une charge nuéclaire de la taille de Manhattan, afin de faire renaître l'étoile et sauver l'humanité... bon jusque là ça sonne plutôt film d'action. Sauf que l'action, il y en a finalement très peu dans ce film, et heureusement car je l'ai trouvé complêtement pompés sur les films du genre (Armageddon, Deep Impact, Red Planet ou Space Cowboys). Les péripéties saupoudrées ici et là sont courues d'avance, et servent plutôt à distiller l'angoisse au sein de l'équipage, et pimenter un peu le voyage: genre "oh ben on a plus de transmission avec la terre, nous sommes livrés à nous-même", ou "ah ben le bouclier solaire est endommage, il faut sortir dehors pour le réparer" jusqu'au classique "la porte du sas est endommagée, il faut qu'un de nous reste pour l'ouvrir manuellement - et donc se sacrifier - "... hum, si ça sonne légèrement ridicule, c'est normal: ça l'est! Fort heureusement, le film se concentre donc davantage sur l'intimité de ce groupe, enfermé dans ce vaisseau géant depuis 16 mois, seule face à leur mission: sauver la Terre. Les thèmes de la folie, de la culpabilité, du sens du sacrifice, de la peur de mourir, de la lâcheté ou de la résignation sont donc au coeur de l'histoire, une sorte de huit-clos spatial: un film à gros budget indépendant... ;)

sunshine2

Et puis arrive le dernier tiers du film, qui nous rappelle alors la saga Alien. Après un début prometteur, j'ai complêtement décroché. Les invraisemblances se mettent à fuser, ainsi que l'exagération et - oserais-je le dire?- la débilité. Sous hallucinogène, Boyle injecte une dimension quasi mysthique inattendue à son histoire. Ca aurait pû être une bonne idée, un thème à creuser (la confrontation entre scientifiques rationnels et les Croyants et son implication dans une mission de sauvetage au niveau planétaire), mais scénaristiquement, le film se noie. On se croierait presque dans le pitoyable Mission to Mars. Certains crieront au chef d'oeuvre, mais perso je crie à la supercherie. Dommage, car jusqu'alors, Sunshine se démarquait adroitement du lot SF malgré certaines scènes un peu trop déjà vues.

Publicité
Publicité
Commentaires
My World - by GM
Publicité
My World - by GM
Publicité