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My World - by GM
5 septembre 2007

(Film) Sicko

sickoposter

Qu'on adhère ou pas aux documentaires made in Michael Moore, il faut reconnaître la maitrise du réalisateur pour frapper fort, où il faut pour faire passer son message, tout en conservant un ton qui se veut divertissant.

Après les armes à feu ou le 11 septembre, Moore s'attaque cette fois au système d'assurance maladie américain. Et dresse un portrait édifiant de ce pays si riche, si puissant, qui semble mépriser à un point insensé ses citoyens. Après des témoignages larmoyants (à ce titre parfois légèrement énervants), il dénonce les industries pharmaceutiques, les groupes privés d'assurance maladie, les lobbies et même les politiques, qui semblent rechercher, au détriment de la santé et du bien-être des américains, le profit à tout prix. Certains cas évoqués dans le documentaire font réellement froid dans le dos, depuis les 50 millions d'américains dispensés de toute couverture maladie, jusqu'à l'ouvrier devant choisir quel doigt se faire greffer, n'ayant pas assez d'argent pour se soigner entièrement. Et ce n'est pas fini: des assurés qui meurent parce que les médecins signent de faux rapports d'aptitude pour augmenter leurs primes, des vieux expulsés des hopitaux et jetés dans des foyers par manque de moyens financiers, une enfant décédée car non prise en charge par un hopital ne faisant pas partie du groupe d'assurance auquel la mère avait souscrit... Malheureusement, on ne saura jamais quels sont les avantages de ces systèmes privés d'assurance maladie, car Michael Moore semble vouloir les mettre de côté.

Sicko_1_21e11

Passé ce déballage grinçant, Moore va se ballader chez les voisins: Canada, Royaume Uni, France, Cuba... pour démontrer notre fraternité à tous, notre esprit de solidarité (couverture maladie universelle, gratuité des urgences, soins remboursés, médicaments à bas prix etc) qui ne semble même pas pensable aux USA. Malgré des interviews sur place, cette partie semble tout de même verser dans le cliché inverse: un portrait idyllique qui n'effleure même pas les problèmes inhérents à ce choix (trou de la sécu? lol)

Bref, même si comme pour Fahrenheit 9/11, le discours du réalisateur semble peu objectif, il reste percutant, souvent ironique, cynique ou même drôle (la scène devant la prison de Guantanamo, complêtement absurde). On ne pourra s'empêcher, en sortant de Sicko, de remettre nos plaintes au placard et se dire que finalement, on est beaucoup mieux chez nous.

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