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My World - by GM
22 septembre 2007

(Film) L'invité

invite

Bravant le buzz ultra négatif du film (sortie décalée de plusieurs mois, scènes retournées à la suite de projections privées desastreuses etc.), je me suis tout de même décidé à aller voir l'Invité au cinéma, pourtant assez attirant pour qui aime les bonnes comédies françaises classiques, la bande-annonce et l'affiche rappelant par ailleurs étrangement le Dîner de Cons (on y retrouve d'ailleurs Thierry Lhermitte). Mais Laurent Bouhnik n'est pas Francis Veber, et le film en souffre considérablement.

Pourtant, je n'irai pas jusqu'à dire qu'il est nul! L'idée de base est plutôt bonne (un chômeur de longue durée, fraichement embauché mais un peu beauf sur les bords, doit préparer un dîner chez lui avec l'intégrateur de compétence de son employeur: un dîner qui pourrait se révéler décisif pour la suite de sa carrière), les dialogues parfois assez savoureux, les acteurs des habitués de la comédie (Valérie Lemercier, Daniel Auteuil)... mais je ne sais pas, quelquechose cloche. Quelquechose d'impensable, de jamais vu à ce niveau, et pourtant ce qui m'a gêné pendant l'ensemble du film: les acteurs jouent mal.

invite2

N'ayant plus rien à prouver sur leurs capacités, je me tourne donc vers le coupable, sans doute incapable de diriger ses acteurs dans un environnement réduit plus adapté au théatre qu'au cinéma: Laurent Bouhnik. Veber avait l'expérience et chez lui, la transposition de comédies de boulevard sur grand écran ne pose pas de problème. Il maitrise le rythme, le tempo des dialogues et sait mettre en scène ses acteurs pour obtenir l'hilarité au moment voulu. Dans l'Invité, j'ai eu l'impression d'assister à la répétition d'une pièce de théatre: les acteurs hésitent, ne savent pas où se placer, se renvoient la balle sans conviction, cherchent leurs marques, découvrent leurs dialogues. Les raccords au montage sont pires que chez Jean-Marie Poiré et le rythme inadapté à la plupart des gags basés sur les dialogues. Quand à la musique n'en parlons pas: une partition intrumentale unique rappelant étrangement Mambo N°5 et tournant en boucle, irritant! Bref, le film fait amateur, alors que le potentiel était là.

Enfin, le potentiel certes. Je ne dis pas que le film aurait été un chef d'oeuvre de comédie, le troisième acte souffrant considérablement d'une médiocrité insondable et d'un traitement "facile" (l'arrivée de l'intégrateur de compétence au dîner aurait dû être le feu d'artifice du film, mais non). Quand à la toute fin (pourtant une simple formalité une fois le dénouement effectué), elle est trop longue, confuse, inutile, tout comme certains personnages secondaires du film (la gardienne vivant une relation avec Thierry Lhermitte). L'invité n'est donc pas à mes yeux le bide annoncé, il réserve quelques bons moments, mais se regarde amèrement avec l'idée que ça aurait pu être bien plus réussi.

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