(Film) Enfin veuve

Anne-Marie ne supporte plus son mari et vit une double vie depuis deux ans avec un amant (Jacques Gamblin). Quand son époux meurt prématurément d'un accident de voiture, la jeune femme se croit enfin libre de rejoindre celle qu'elle aime. C'est sans compter sur sa famille proche, débarquée pour l'occasion et bien décidée à rester à ses côtés... Anne-Marie se retrouve alors prisonnière.

D'un sujet au premier abord grave, Isabelle Mergault a réussi à tirer une comédie légère, qui ne verse jamais dans les bons sentiments. Tout est pris avec un certain second degré, une certaine ironie, permettant au film de ne jamais sombrer dans le mélo, voire de proposer de fameuses tranches de rigolade. Cela est rendu possible grâce à des dialogues truculents, et le jeu très légèrement absurde mais adapté pour le film de Michel Laroque, Jacques Gamblin, Tom Moron ou encore Paul Crauchet.

Malgré son titre, Enfin veuve reste donc avant tout une comédie enlevée et bien écrite, souffrant malgré tout en milieu de séance de quelques longueurs et gags répétitifs. Puis le film redémarre avant de trouver sa conclusion, sans surprise mais convenable. Avec ce second film et ce sujet, Isabelle Mergault s'est jouée des conventions et de la morale, donnant au film un cachet moderne dans l'air du temps. Son troisième film confirmera-t-elle l'ascension d'une vraie cinéaste?