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My World - by GM
8 juin 2008

Remember... 2005

Intro: j'avais initialement posté ce billet il y a environ un mois. Cependant, j'avais fait une erreur de jugement en citant ouvertement des personnes ici qui souhaitaient rester anonymes après toutes ces années. Je ne pensais pas faire de mal, d'ailleurs cet article ne comporte aucune critique envers quiconque, ne relatant que des faits. Le message d'origine a donc été édité, et j'ai retiré tous les noms et photos qui l'accompagnaient. Avec mes plus plates excuses...

Je crois que depuis l'ouverture de ce blog je n'avais pas inauguré de nouvelles rubriques. Et puis de temps à autre je repense à certaines dates de ma vie, plus ou moins importantes, et l'idée m'est venue. Créer une catégorie de messages qui reprendront les souvenirs qui me viendront au fil du temps. Pour garder une trace, ou tout simplement se remémorer avec plaisir (ou non) ces instants à jamais gravés.

Pour le premier message, je voulais revenir sur une période charnière. L'année 2005 a été sans aucun doute l'une des plus difficiles qu'il m'ait été donné de gérer, et aura certainement eu des conséquences importantes sur ma vie d'aujourd'hui et peut-être de demain, et ce à tous les niveaux (professionnel, familial, amoureux etc.). Et je ne parle pas de l'ouverture de Space Mountain: Mission 2! lol

photo_008

Quelques mois avant: Halloween 2004

Pourtant je dois dire que ça n'avait pas trop mal commencé, puisque j'étais depuis quelques mois en CDD au service Promotion et Partenariats de Disney, qui fut avec le passage qui suivit au département Presse Europe la meilleure expérience professionnelle de ma vie. Carrière lancée, salaire en hausse, tout se passait bien. Et pourtant des nuages commençaient à gronder. Décembre 2004: on détecte une tumeur chez mon père, qui sera retirée au début de l'année. Malgré son aspect amaigri et une période de réadaptation qui s'annonce nécessaire, l'opération est un succès et garantit à mon père un avenir normal.

Nous arrivons au printemps, les tensions se font de plus en plus grandes avec ma petite amie de l'époque. Cela fait plus de deux ans que nous sommes ensemble, mais nos caractères clashent (en plus d'un ami entremetteur, d'un ex un peu trop présent et de périodes de distances), je supporte de moins en moins la relation, j'en souffre énormément... après plusieurs mois de "je t'aime moi non plus", de séparations et de retrouvailles, je profite de son départ d'études en Hongrie pour faire un break. Je pensais que ça allait être difficile, mais en fait non, une fois le fait accompli j'ai été très soulagé. Quoi qu'il en soit, je repartais à zéro, direction l'inconnu, et cette rupture ne fut pas la période la plus heureuse de ma vie.

Je profite de cette nouvelle "liberté" pour voir du monde, sortir aux meetings DCP, parler aux gens... mon nouveau travail me donne confiance en moi, je fais ce dont j'ai toujours rêvé et j'ai de vraies responsabilités. Quelques semaines plus tard, je fais la connaissance de ma future petite amie , qui j'avoue me fera pas mal de rentre dedans, mais avec son charme particulier ^^ : je craque et commencent alors quelques semaines de bonheur. Je papillonne, je fais l'idiot, j'ai peur (oui j'ai peur des filles mdr) et je profite en même temps. Je suis moi, et ça fait du bien! Puis, vient le premier clash: un quiproquo bien nase, des incompréhensions, deux caractères forts, une personne qui se prend trop la tête face à une personne butée... c'est la séparation, que j'ai très mal vécue. (Si aujourd'hui notre relation d'amitié repose exactement sur les mêmes bases, nous nous connaissons beaucoup mieux et tout cela n'a presque plus d'incidence). Mais à l'époque, j'ai eu un sentiment n'inachevé, d'injustice, de gâchis. J'ai essayé de revenir, l'été fût un vrai cauchemard à ce niveau, entre vents et espoirs gâchés, elle était déjà passée à autre chose... je ne lui en veux pas, c'était juste son caractère de l'époque (aujourd'hui elle s'est assagie ^^) et puis on ne peut pas considérer qu'on était complêtement fou amoureux, c'était le début. Mais en amour, je ne fais pas dans la demi-mesure: malgré une relation qui n'avait pas duré plus de six semaines, il m'a fallu près de six mois pour m'en remettre, et encore ce fût grâce à une nouvelle rencontre, par le plus pur hasard.

Entre temps, juillet arriva. Ce mois fut décisif car m'apporta une rencontre essentielle, et ainsi la naissance de quelquechose de fort, ainsi qu'un adieu. En effet mon père nous quittait, foudroyé par une renaissance de la tumeur, détectée en milieu de mois. Sur le coup, je l'ai plutôt bien vécu, grâce aux nombreux projets liés au boulot, un voyage en Floride etc. Ce n'est que semaine après semaine, mois après mois, que je me rends compte de l'immensité de ce que j'ai (ou nous, la famille, avons) perdu. Il n'est pas rare que j'y pense avec beaucoup d'émotion, et si je ne peux pas dire qu'il approuverait tous mes choix actuels, je fais le maximum pour ne pas le décevoir, nottament en assumant mes actes. C'est ce qu'il a au fond toujours voulu: que je fasse ce qui me plaît. Il a toujours eu confiance en ma capacité de garder un cap, et même si ça fait un peu kitsch de dire ça (j suis pas Rocky!), je me battrai jusqu'au bout pour arriver à mes fins.

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De cette photo, il ne reste plus que moi

Presque simultanément, je faisais la rencontre d'une nouvelle fille. A l'époque je courrais toujours après mon ex, et la fille en question était en couple donc notre relation était totalement désintéressée. Notre rapprochement fut 100% naturel, guidé par des affinités et beaucoup de valeurs communes. Ca me rappelle à quel point je déteste les coups "arrangés", et comme ça ne fonctionne pas avec moi... j'ai besoin de temps, d'écoute, de dialogue, et c'est exactement ce qui se passait. C'était simple et pas prise de tête. Au bout de quelques mois, l'évidence me sautait aux yeux: elle représentait tout ce dont je rêvais et ça y est, plus de doute j'étais amoureux de cette fille qui n'était alors qu'une amie très proche. Et comme on avait "pris le temps", c'était encore plus fort et sincère que toutes les fois précédentes. Les signes auraient dû me le faire comprendre avant, mais ce n'est qu'après l'avoir hébergé et vu une première fois, puis une deuxième, en vrai, que j'en étais désormais certain. D'un côté, je papillonnais à nouveau, je renaissais, et concidence heureuse, c'était la dernière fille de qui j'avais parlé à mon père, en le promenant en fauteuil quelques jours avant sa mort. De l'autre, je redoutais l'impasse. Elle était en effet en couple, et même si je lui plaisais certainement, sa fidélité était à toute épreuve (ce qui fut certes très énervant pour moi mais en même temps je l'admire pour ça). Je savais que notre relation prenait un tournant, et la nuit précédent son départ, j'ai pleuré longuement, sans qu'elle s'en aperçoive même si elle dormait à moins d'un mètre de là. Comme prévu, ma "déclaration" quelques heures après, scella la fin de notre amitié telle que nous la connaissions depuis quatre mois. Malgré beaucoup d'hésitations, elle choisit son camp... et ce n'était pas moi, ce qui peut se comprendre quand on est en couple depuis 3 ans. Bien entendu, malgré la douleur j'ai essayé, depuis, de maintenir une relation amicale, parfois sans arrière pensée. Mais sans succès: j'étais trop jaloux, trop désireux, trop triste, pour faire comme si de rien n'était.

Je n'ai jamais été complêtement guéri de cette histoire. Ma relation avec la précédente a trouvé sa conclusion dans nos retrouvailles, dans notre amitié, dans une nouvelle tentative d'être ensemble. Alors qu'avec l'autre, je pense toujours à ce qui se serait passé dans d'autres circonstances, au vu de notre attachement mutuel. Et si j'avais fait les choses autrement (moins de précipitation, ou au contraire plus d'action!). Et si, et si... Surtout,  j'ai peur de ne plus jamais ressentir ce que j'ai ressenti avec elle, bien au delà de la simple attirance amoureuse... combien de fois ça arrive dans une vie? Heureusement la vie m'a appris que l'amour peut frapper à tout instant, quand on ne s'y attend pas.

Nous arrivons ainsi à Noel 2005, passé pour la première fois loin de chez moi, sans mon père, ni ma mère, partie rejoindre ma soeur fraichement installée en Australie. Un autre membre de la famille nous quittait, certes pas pour toujours, mais partait loin, très loin. Depuis, je ne la vois que 2 fois par an. C'est peu! Et la fin de cette année n'était pas la fin de mes problèmes, puisqu'un mois après, je quittais Euro Disney, sans possibilité d'embauche en CDI après mes 3 CDD et presque 2 ans passés au service communication: pas de poste, qu'on me disait! Commença alors une longue période de chômage...

Un mauvais film? Oui ça y ressemble. 2006 et 2007 furent des années de transition, de recherche, de doutes. Avec toujours l'espoir au bout, mais il faut l'avouer, souvent malmené. Et tout a commencé (et découlé) de cette fameuse année noire 2005. C'est en y repensant que je vois à quel point les soucis des années précédentes étaient insignifiants. Et c'est en regardant en arrière que je savoure aujourd'hui les petits plaisirs de la vie, un boulot mal payé mais qui me plaît, les proches qui m'entourent et me restent fidèles, ou un futur emménagement dans un appartement A MOI :). Bref, une nouvelle vie, et je l'espère, un nouveau départ pour une longue et belle histoire!

Egalement en cette année 2005...
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Anniversaire de Patoche - Soirée au NY - EuropaPark - Disney Cruise Line
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Commentaires
G
Salut, je viens de voir ton commentaire, merci beaucoup :) Dommage que tu n'ai pas osé te présenter, une prochaine fois peut-être!<br /> bisous
J
Et bien gm, cet article m'a beaucoup émue. Je sais ce que c'est quand tu as l'impression que tout de tombe sur la tete au meme moment. L'impression que tu ne t'en sortiras jamais...et pourtant on se bat et on fini par s'en sortir mais ces blessures restent gravées en nous, elles font se que nous sommes aujourd'hui. <br /> Tu as raison de profiter de chaque instant, ce n'est que le début... J'espère que tout comme toi, avec de la patience, je réaliserais mes reves... J'espère te croiser sur le resort, la dernière fois je n'ai pas osé venir t'aborder, pourtant j'étais vraiment tout près tout près ;)<br /> gros bisous et à bientot
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