(Film) Hors de prix

Voilà, l'année ciné 2007 s'achève... et elle s'achève en beauté, avec un beau petit film ensoleillé, enjoué et plein d'humour.

Hors de Prix, c'est un peu la Doublure de Veber, avec lequel on trouve pas mal de ressemblances, mais en moins décevant. Ce n'est pas beaucoup plus drôle, mais il y a quelque chose en plus, qui fait qu'on en ressort avec le sourire. Gad Elmaleh est encore une fois parfait dans le rôle du barman un peu naif qui passe par quiproquo la nuit avec une "croqueuse d'hommes riches", et, par amour, fera tout pour lui plaire et la conquérir. Il est touchant et drôle à la fois, et les scènes où il accepte de faire l'escort boy bien élevé pour continuer à approcher Emilène, sont à croquer. Audrey Tautou, qui elle profite totalement des hommes pour s'offrir une vie de luxe, et joue ainsi avec les sentiments du pauvre Gad, tient tellement bien son rôle qu'elle attire immédiatement l'antipathie dès le début du film, avant de se révêler progressivement plus naturelle, plus humaine et plus attachante. L'alchimie se crée donc à l'écran progressivement, exactement à la vitesse voulue par le scénario.

Cette petite comédie romantique à la française croque avec régal le monde du luxe, de l'apparence et de la futilité: on passe de palaces aux plages privées, de soirées branchées à des restaurants gastronomiques. Mais elle joue également sur nos rêves enfouis et sur la vraie nature de nos sentiments. Ce film où chacun interprète donc un "rôle" joue parfaitement sur les reflets de la personnalité, image qu'on retrouve souvent dans la photographie: vitres, ombres, eau, mirroirs... quand à la morale, elle est claire et belle: l'argent et l'illusion ne font pas le bonheur d'un vrai sentiment.

Un beau petit cadeau en cette période de fête!