(Film) La Môme

Si un film français actuel devrait ressembler à une grande fresque hollywoodienne, ce serait sûrement la Môme, le film biographique sur Edith Piaf. Décors monumentaux, gratin du cinéma français (avec l'apparition obligée de Gérard Depardieu, toujours là), bande-son mêlée de tubes et d'envolées symphoniques, et surtout, une histoire comme on les aime de l'autre côté de l'Atlantique: celle d'une jeune femme partie de rien, avec une enfance misérable, qui deviendra une véritable icône pop avant l'heure, en France comme à l'international. Un destin hors du commun donc, qui mêle évidemment émotion, frustrations, passions, glamour mais aussi déchéance... on aurait tout inventé que ça n'aurait pas été étonnant.

Je ne suis pour ma part pas un fan ni un connaisseur d'Edith Piaf, je lui reconnais un timbre particulier, une qualité d'interprétation et un don pour choisir des mélodies entêtantes. Mais ça s'arrête là, aussi loin de moi l'idée de chercher la faute historique ou les libertés prises par l'équipe concernant la véritable vie de la chanteuse. Je me suis simplement laissé bercer par cette fresque populaire de plus de deux heures, véritable retour à 50 années d'une époque merveilleusement reconstituée. J'ai tenté d'absorber l'émotion dégagée par une Marion Cotillard méconnaissable (même si le maquillage est parfois trop poussé) et admirable, qui ne manquera certainement pas de rafler plusieurs récompenses au cours de l'année à venir. Mais j'ai également appris à découvrir cette femme tourmentée dès le plus jeune âge, qui partagera sans arrêt sa vie entre bonheur affiché et détresse intérieure, entre volonté sans faille et doutes incessants, entre cette personne adorable et parfois détestable. Qui pourtant reste aujourd'hui l'une des légendes vivantes de la chanson telles qu'il n'en existe que très peu. Un véritable phénomène qui transparaît merveilleusement à l'écran derrière la caméra d'Olivier Dahan, que l'on ne peut que féliciter au vu du résultat.

Et même si je pense que la réalité a été adaptée pour un film de cinéma, avec les effets de style inhérents à ce médium (mais plutôt réussis), j'ai envie de dire: que c'est beau!

Comments

[Nicolas]

Enfin surtout Marion Cotillard même si je la préfère sans son maquillage dans ce film :-)